Au 14 septembre dernier, des nouvelles normes de sécurité / authentification forte pour les paiements en ligne sont entrées en vigueur dans le cadre de la nouvelle réglementation européenne (DSP2). L’objectif : protéger davantage les consommateurs lors de leurs achats sur Internet. Arrêt du SMS et authentification renforcée (mot de passe, biométrie…) seront désormais monnaie courante pour les achats en ligne. Pour en savoir plus sur la perception et l’état d’esprit des cyberacheteurs face à l’arrivée de ces évolutions, nous dévoilons les résultats d’une étude, réalisée par Enov, (cabinet d’études marketing) auprès de 1005 acheteurs en ligne. Découvrez notre étude.
Shopping en ligne : les Français confiants mais vigilants !
Globalement, les personnes interrogées se déclarent confiantes à 92% lors de leurs achats en ligne, tout en se montrant vigilantes pour 67% d’entre elles*. A noter, la proportion qui se déclare totalement en confiance (25%) lors de leurs achats en ligne baisse lorsque l’âge des personnes sondées augmente, passant ainsi de 32% pour les 18-34 ans à seulement 16% pour les 55 ans et plus.
Pour près de la moitié des cyberacheteurs (48%), tous âges et sexes confondus, les achats en ligne sont de plus en plus sécurisés. Un résultat qui reste à nuancer puisque 45% des répondants déclarent que cela dépend des sites Internet et pour 31% cela dépend également du pays. En effet, 54% des acheteurs en ligne se sentent plus exposés aux risques lors d’achats en ligne sur des sites étrangers.
Cyber fraude : à qui la faute ?
Près d’1 acheteur en ligne sur 5 a déjà été victime d’une fraude en ligne (18%).
Et, alors qu’ils sont les plus confiants dans la sécurisation de leurs transactions en ligne, ce sont davantage les jeunes qui se voient touchés par ce phénomène (22%).
70% des victimes de fraudes estiment que les banques ont une gestion parfaite de ces incidents. Toutefois, pour 21%, la gestion est bonne mais les démarches restent lourdes et 9% estiment que la fraude n’a pas été bien gérée par la banque. 1 acheteur sur 2 (51%) estime qu’en cas de fraude, la responsabilité incombe uniquement au site Internet (51%), tandis qu’un 1/3 pense que la responsabilité est partagée entre le site et la banque. Enfin, ils sont 16% à désigner la banque comme unique responsable.
Des mesures d’authentification perçues comme un gage de sécurité…
78 % des consommateurs perçoivent les étapes d’authentification lors d’achats en ligne comme un gage de sécurité et de sûreté, alors que pour 18 % c’est un véritable frein qui peut les dissuader d’acheter.
Seulement 45 % des sondés affirment avoir entendu parler de la fin du SMS comme solution d’authentification (alors que cette méthode d’authentification est celle qui obtient le plus d’adhésion aujourd’hui, à savoir 86% des usages**). Une notoriété qui est encore plus faible chez les 55 ans et plus : seuls 35% d’entre eux en ont entendu parler.
… mais qui pourraient être adaptées au montant dépensé !
Les internautes sont assez mitigés quand il s’agit de sécurisation des achats en ligne. Ainsi pour plus de la moitié (57%), celle-ci devrait être proportionnelle au montant dépensé : plus le montant de la transaction est important et plus la transaction doit être sécurisée (dont 8% uniquement à la condition que les achats soient réguliers sur ce site).
Parmi les solutions envisagées pour éviter les étapes de sécurisation supplémentaires lors des achats en ligne, les cyberacheteurs auront la possibilité d’indiquer leurs sites préférés à leur banque qui seront donc exemptées de double authentification. Si 31 % des sondés sont favorables à cette option, ils sont 43 % à se montrer réfractaires ; 26 % des interrogés seraient quant à eux d’accord sur le principe, à condition que ces informations ne soient pas utilisées à des fins commerciales.
Sécurisation des achats en ligne : des consommateurs encore mal informés…
41 % des personnes interrogées ont déjà entendu parler de la double authentification qui sera désormais nécessaire pour acheter des produits sur Internet. Parmi leurs sources d’informations, ils citent notamment : les médias (16 %), leur banque (15 %) et les sites de e-commerce (9 %).
16 % des acheteurs en ligne affirment connaitre certains des critères sur lesquels pourraient reposer cette double authentification : empreinte digitale (9 %), combinaison d’un mot de passe et d’une reconnaissance biométrique (8 %) et la reconnaissance faciale (7 %).
L’empreinte digitale : la solution la plus plébiscitée pour sa simplicité !
Ainsi lorsque l’on interroge les acheteurs sur la solution qu’il juge la plus simple parmi les 5 testées dans cette étude (reconnaissance faciale / rythme cardiaque / empreinte digitale / empreinte rétinienne / mot de passe + reconnaissance biométrique), l’empreinte digitale arrive en tête (46 %), devant la combinaison mot de passe + reconnaissance biométrique (31%) et la reconnaissance faciale (15 %).
Enfin dans le cadre de cette nouvelle réglementation, un certain nombre de données sont rendus obligatoires pour l’authentification des transactions et l’amélioration de la lutte contre la fraude. Près de la moitié des sondés (48 %) ne sont pas à l’aise à l’idée que des données les concernant et concernant leurs achats puissent être transmises à la banque via un site e-commerce alors que 33 % n’y voit pas d’inconvénient si cela garanti leur sécurité.
Cependant si ces différentes solutions de reconnaissance biométriques peuvent être jugées comme simples pour certains, près de la moitié des sondés (48 %) ne sont pas à l’aise à l’idée que ce type d’information soit utilisée pour leurs transactions en ligne (alors que 33 % n’y voit pas d’inconvénient si cela garantit leur sécurité).
Découvrez l'étude en ligne, réalisée par Enov pour Dalenys, du 3 au 18 août 2019 auprès de 1005 acheteurs en ligne âgés de 18 ans et plus.
*76% du panel achètent au moins une fois par mois, dont 33 % au moins une fois par semaine
** Source : rapport de l'OSMP 2018