Selon les derniers chiffres communiqués par la Fevad, le secteur du e-commerce a le vent en poupe puisqu’on ne recense pas moins de 154 000 sites web, rien qu’en France pour l’année 2014.
En Europe, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France occupent le podium du classement des ventes en ligne. Les britanniques creusent l’écart avec 127,2 milliards d’euros de dépenses, loin devant l’Allemagne (71,2 milliards d’euros) et la France et ses 56,8 milliards d’euros. [Chiffres clé 2015, Fevad]
On l’aura compris, le e-commerce est une manne financière importante et les nouveaux e-commerçants sont de plus en plus nombreux à se lancer. Pourtant, au moment du lancement de leur activité, ces derniers doivent faire face à plusieurs problématiques : quel éditeur e-commerce choisir, où sont mes clients, quels produits proposer etc.
Parmi elles, la politique de livraison. Virginie Ducrot PDG de Boxtal, leader en France de l’envoi de colis par Internet donne quelques conseils aux e-commerçants.
Communiquez clairement sur votre politique de livraison
Lorsque vous entrez dans un magasin physique, vous vous attendez à être accueilli voire même conseillé sur le choix d’un produit en particulier, qui correspondra à vos attentes. De même, lorsqu’un internaute visite un site e-commerce pour la première fois, tous ces services ont disparu.
En tant qu’e-commerçant, il est de votre devoir de rassurer votre client le plus tôt possible sur le fait que son produit sera livré dans les délais et qu’il sera conforme au choix fait sur le site.
Pour Virginie Ducrot, il est important de « communiquer clairement sur votre politique de livraison et que vous jouiez la transparence ». N’ayez pas peur de consacrer un emplacement suffisant à la livraison, dès la page d’accueil de votre e-boutique.
La livraison a un coût, ne la négligez pas !
Si des géants du e-commerce comme Amazon, Alibaba ou Cdiscount peuvent se permettre d’offrir les frais de port pour leurs clients, ce n’est peut-être pas le cas pour vous, du moins au lancement de votre activité.
Décider d’offrir les frais de port à ses clients a donc un coût, qui ne doit pas être négligé lors du lancement de la boutique en ligne. Pour Virginie Ducrot, il faut « commencer par facturer les frais de port au prix coûtant ». Après quelques semaines d’observation seulement (panier moyen, produits les plus vendus ou nombre de produits par panier), il sera possible de tester l’impact de la livraison gratuite.L’idéal est de tester avec parcimonie, sur des opérations à durée limitée ou à partir d’un certain montant de la commande.
En conclusion, « les frais de port gratuits sont un investissement marketing. Et comme tout investissement, il faut avoir les moyens de le réaliser avant de se lancer à corps perdu dans une politique de livraison offerte » insiste-t-elle.